Rappel des faits :

à sa mort le 24 janvier 2005 après plusieurs semaines de coma, le corps d'Abou Bakari Tandia est autopsié. Le rapport des médecins légistes conclue à une mort par "décompensation viscérale". C'est la conséquence médicale logique des semaines de coma à l'hopital, mais cela ne dit rien sur la cause de son coma mortel. La famille et et les proches de la victime ne se satisfont donc pas de ce rapport.

Le corps d'Abou Bakari Tandia est ensuite transféré et inhumé sur sa terre natale au Mali (aux frais de sa famille...).

Reprenant l'affaire, l'avocat Maître Bouzrou demande plusieurs expertises complémentaires sur la base du dossier médical du jeune homme. Mais mauvaise surprise, le dossier médical a disparu dans sa quasi totalité... l'hôpital Louis Mourier de Colombes n'est pas en mesure de le communiquer à la justice ! Il faudra plusieurs années et une menace de plainte pour vol pour que le dossier médical intégral d'Abou Bakari Tandia réapparaisse enfin : il aurait été malencontreusement "archivé" pendant tout ce temps...

Passons sur d'autres péripéties, dont la réapparition d'une précieuse radio sur le bureau de la juge d'instruction...

Pour finir un rapport d'expertise sérieux est lancé une fois le dossier médical d'Abou Bakari Tandia retrouvé. Il est dirigé par Mme la Professeure Dominique Lecomte, directrice de l'Institut Médico Légal depuis 20 ans, reconnue pour son indépendance dans l'affaire des disparues de l'Yonne.

Le rapport d'une dizaine de pages est achevé le 15 juillet. La Juge d'instruction en charge du dossier, Mme Deshayes, en informe les plaignants le 14 aout 2009. Maître Bouzrou et Souaibou Doucouré ont pu en prendre connaissance in extenso.

Pour eux, l'affaire est à un tournant : la version policière initiale à laquelle la famille et les proches d'Abou n'avaient jamais pu croire semble en discordance totale avec les conclusions de l'examen approfondi des documents médicaux par Mme Lecomte et ses collègues.

La balle est maintenant dans le camp de la Juge d'instruction de Nanterre. Les proches espèrent que les conclusions du rapport d'expertise conduiront à la mise en examen des policiers présents ce soir du 5 décembre au commissariat de Courbevoie autour de Abou Bakari Tandia.

Prochaine étape pour les plaignants et l'association de soutien dirigée par Monsieur Doucouré, oncle de la victime et partie civile :
- Un courrier de demande d'audience adressé à l'Elysée
- L'organisation d'un rassemblement pacifique de vigilance citoyenne, à proximité du Ministère de la Justice (Place Vendôme) à Paris, Samedi 12 septembre à 14h