Abou Bakari Tandia est mort il y a 8 ans, le 25 janvier 2005.

Homme, noir, sans papiers en règle - garde à vue - coma - mort
Cet enchainement est-il inéluctable ? N'y a-t-il rien à revoir dans le fonctionnement de notre société à ce sujet ?

Comment est-il mort, pourquoi est-il mort ? Sans réponses, point de repos pour la famille et les proches du jeune malien.

Pourtant mesdames Morel et Bernard, juges d’instruction au Tribunal de Grande Instance de Nanterre, ont rendu une ordonnance de non lieu le 26 septembre 2012, après des années de procédures entachées d’irrégularités : pièces du dossier médical égarées, retrouvées, vêtements absents ou ne correspondant pas à ceux de la victime, dénigrement insidieux de la victime…

Une dernière expertise médicale a été préférée aux 3 premières, pourtant réalisées par les irréprochables légistes de l’institut médico légal, qui infirmaient de fait la version policière.

Cette dernière expertise a permis aux juges d’instruction de Nanterre de conclure « que le comportement et les actes effectués par les fonctionnaires de police présents lors de la garde à vue de Monsieur Tandia au commissariat de Courbevoie n’ont aucun lien avec son décès ».

La famille partie civile a fait appel de ce non lieu et l’audience d’appel se tient ce mardi 12 février à la cour d’appel de Versailles, à 9h.
Maître Yassine Bouzrou y présentera son mémoire en appel.

Au sujet de ce non lieu, qui s’inscrit dans une véritable épidémie de non-lieux prononcés dans d'autres affaires de violences policières, totues listées dans le rapport d'Amnesty International sur les violences en France, lire aussi :

- l'article d'Amnesty International Amnesty international (cliquez ici).
- l’article de Valérie Mahaut pour le Parisien (cliquez ici)
- l'article de Résistons Ensemble contre les violences policières (cliquez ici)